Caprices …

Tout à commencé pour une broutille.

Chaque matin, c’est le même cinéma.

Caresses sur le dos, les jambes, les cheveux, chatouilles sur les pieds. Je transporte le « paquet » enfant, couverture et coussin sur le canapé.

SamSam arrive à sortir TiBiscuit de sa léthargie. Victoire il ouvre un oeil!

Ce matin, SamSam combattait ses pipis au lit.

Malheureusement, la farandole des Monsieurs Madames replonge TiBiscuit dans sa léthargie. Ni les guilis guilis de M. Chatouille ni les catastrophes de Mme Calamité ne l’ amusent. Il ferme les yeux.

L’horloge tourne.

Enfin Harry et son dino-monde le réveille. Il s’assoit enfin.

C’est l’heure de Caillou, son moment préféré de « Debout les zouzous ». Son petit déjeuner devant lui, il est plongé dans les aventures de Caillou. Caillou a 4 ans comme lui. Il est grand mais pleure de temps en temps, comme lui.

Tout le monde est prêt sauf TiBiscuit qui n’a pas encore touché son petit déjeuner, tellement absorbé devant la télé. Je menace d’éteindre la télé.

10 minutes pour l’habiller et partir. C’est jouable. C’est comme ça tous les jours. Le pipi, il le fait à l’école, il préfère.

Sauf qu’aujourd’hui, il pleut. Il pleut et il a décrété qu’il ne mettrait pas de pull. Il veut aller à l’école en Tee-shirt. Il dit qu’il n’aura pas froid. Mais son nez coule et il tousse. Hors de question!

La bataille commence.

Après un pull mis de force sous les cris et les menaces, un nouveau caprice.

Comme il ne bougeait pas devant les escaliers, il pleurait, je l’ai porté. Il dit qu’il veut remonter, qu’il voulait descendre seul.

Je ne cède pas.

Dans la voiture nouveau caprice.

Il ne voulait pas mettre son gilet, il voulait son manteau d’hiver parce qu’il a une capuche.

Plus le temps d’aller chercher son manteau, je ne cède pas.

Arrivés à l’école, il hurle toujours. De plus en plus fort. Les parents se retournent sur moi. J’ai horreur de ça. Je me force à sourire à ma voisine et à lui dire bonjour mais j’ai envie de pleurer.

Je marche vite en le portant, ignorant ceux qui m’entourent et me dévisagent.

Aux toilettes, la manège continue. TiBiscuit ne veut pas faire pipi. Il déconcentre les autres petits garçons qui admirent son spectacle. Les mamans inventent des explications à donner à leurs enfants.

L’heure tourne. 3 fois je tente de l’embarquer de force dans sa classe. 3 fois il me dit qu’il va faire pipi mais ne fait pas.

Finalement je l’emmène dans sa classe sous ses cris. Je m’excuse auprès de la maîtresse lui racontant notre conflit du matin. Jamais elle ne l’a vu dans cet état. Il est si sage d’habitude. Une maman tente de me rassurer en disant que sa fille aussi a du caractère. Mais sa fille a le sourire alors ça ne compte pas pour moi. TiBiscuit hurle. Il veut s’enfuir. Il dit vouloir faire pipi.

Dernière chance.

Je le remmène aux toilettes.

Victoire. Il se calme.

Les yeux bouffis, le nez comme une patate, il me fait un bisou et part en classe. Mais moi j’ai le cœur gros. J’ai la tête lourde.

Le regard des autres m’a trop pesé.

Pour décompresser, dans la voiture, je met « Wreck of the Day » et je chante le plus fort (et faux sûrement) possible. Ca me fait penser à Grey’s anatomy.

Un jour je vous raconterai comment TiBiscuit & Pupuce sont perçus par la crèche et l’école et comment moi je les perçois.