Pendant nos vacances en Tunisie, nous avons croisé beaucoup de méduses, quelques dromadaires, des chats errants, des chevaux, des lézards et aussi un singe qui semblait bien agressif, une fois, sur la plage.
Puis, le soir où nous sommes allés à Hammamet, alors que nous marchions pour nous rendre au parc d’attractions Carthage Land, couché sur le muret d’une boutique de souvenirs, je l’ai vu. J’ai vu ce petit fennec enchaîné, roulé en boule sur lui même, dormant paisiblement. Il me faisait penser à un petit renard des neiges avec sa fourrure beige clair.
J’étais partagée entre la tristesse de le voir hors de son milieu naturel et au bout d’une laisse, l’excitation d’une petite fille qui rencontre un animal qu’elle rêvait de voir un jour et l’envie de croire qu’il avait l’air bien traité et qu’il pouvait s’apprivoiser comme de nombreux animaux et être heureux. Quand je vois des chiens ou chats errants, je me dis qu’ils sont certainement plus heureux quand ils vivent près de l’Homme (enfin pas tous), mais je me trompe peut-être. La liberté rend-t-elle plus heureux quelques soient les conditions ?
En tout cas, je me suis stoppée net avec l’envie furieuse de caresser cette petite boule de poils, de partager un peu d’amour en la câlinant.
C’est T-Biscuit qui, un peu maladroit et ayant peur de lui faire mal, l’a pris le premier dans ses bras.
Nous l’avons tous pris, sauf Chichi qui a profité de ce moment où nous avions les yeux braqués sur le fennec pour tenter de s’enfuir en courant.
Il était si léger ce tout petit canidé. Le plus petit des canidés. Si doux aussi.
Avant, si on me demandait quel était mon animal préféré, j’aurai répondu sans hésitation le panda roux. Désormais, le fennec, cet animal dont on parle peu et qui suscite moins d’attrait qu’un panda roux m’attire beaucoup. Petit animal du désert capable de ne pas boire pendant plusieurs jours.
Quand nous sommes repartis, son maître avait un large sourire grâce au billet que nous lui avions laissé. Il ne semblait pas méchant avec le petit fennec. J’ai longuement regardé le petit animal aux longues oreilles en espérant que sa vie soit douce, même s’il la passait devant une boutique de souvenirs, passant de mains de touristes en mains de touristes.
6 commentaires sur “Le petit Fennec”
MèreCruelle
(20 août 2015 - 18 h 50 min)Il est magnifique et comme je comprends tes doutes…
Vinie
(20 août 2015 - 19 h 35 min)Il est vraiment beau !
Mais je crois que je me serai posé les mêmes questions que toi…
Kid Friendly
(20 août 2015 - 22 h 09 min)Qu’il est gracile et touchant. Il me fait penser au renard du Petit Prince.
Ton billet est doux et un peu triste. Comme lui sans doute…
petitdiables
(22 août 2015 - 20 h 18 min)Quand j’étais petite, j’vais un livre sur le fennec, avec de magnifiques photos. J’en ai gardé une fascination pour lui…je n’en n’ai jamais vu en vrai. Je me dis que c’est mieux comme ça.
Chloé
(23 août 2015 - 17 h 12 min)Qu’il est mignon… Mais c’est vrai qu’il est délicat de savoir réellement quelles émotions ressent ce petit animal si fragile…
escapadesamoureuses
(24 août 2015 - 9 h 29 min)Lorsque j’étais jeune, nous avons eu deux fennecs chez nous en région parisienne. La première fois, c’était un collègue algérien de ma maman qui voulant lui faire plaisir en avait rapporté un du bled. Ce fut un amour de petit renard. Puis, une autre année, rebelote, un deuxieme.
Ils dormaient dans mon lit (j’avais une douzaine d’années), ils se nourrissaient d’oeufs crus et de coeurs de poulets crus. Ils ont cohabité avec mon cocker, lui montant parfois sur la tete, le pauvre quand j’y pense, faire cela à un chien de chasse !!! il était bonne pâte.
Cependant, cela restent des animaux sauvages, et le fait d’etre tripoter par une cohorte de touristes je ne pense pas que cela est bienvenu.