L’enfant que j’étais …

Mon cerveau est pour moi comme une vieille malle dans laquelle il faut parfois fouiller pour retrouver des souvenirs oubliés. Si je déteste fouiller pendant les soldes parmi les tas de vêtements en vrac, j’adore tout retourner par la pensée dans ma tête. Je tourne des pages imaginaires à la recherche d’un moment, d’une image. Avec ma mémoire photographique, je ne visualise que des bouts d’image et j’essaie de rendre nettes les zones de flou. Alors, quand Picou a lancé l’idée d’un Tag intitulé « L’enfant que j’étais …« , j’ai tout de suite su que j’y répondrai avec plaisir.

Allez, c’est parti !

♥ L’enfant que j’étais était une enfant

 

Pénible ? Honnêtement, je n’étais pas super cool comme enfant (contrairement à la plupart des filles qui ont répondu à ce TAG), c’est d’ailleurs pour cela que ma maman me souhaitait d’avoir des enfants comme moi (des exemples de ma pénibilité en cliquant sur le lien)(voire pire). Bébé, je pleurais beaucoup (trop). Tellement que ma maman a vite arrêté de m’allaiter, pensant que je n’étais pas assez nourrie. Comme mon fils aîné, dixit mon papa, il paraît que j’ai eu de la morve au nez jusqu’à 4 ans. Le pire : je ne savais pas me moucher correctement. C’est une copine qui m’a appris vers 6 ou 7 ans.

MAIS j’étais propre (enfin continente) nuit et jour à 1 an.

En grande jalouse, je tyrannisais ma petite soeur et comme Chupa avec ses frères, elle finissait généralement par céder à mes demandes et caprices. Néanmoins, nous jouions énormément ensemble et les bagarres étaient rares.

Longtemps, j’ai été accrochée aux jupes de ma mère. Par contre, quand il s’agissait d’aller seule avec ma petite soeur à la boulangerie au bout du village pour acheter des veinards ou aller au café du coin acheter des bonbons, je savais très bien lâcher ma mère. Je savais où placer mes priorités.

J’aimais passer du temps dehors, à observer les animaux de mon père (pigeons voyageurs et canards colvert). J’étudiais la nature, faisais des expériences (en échangeant les oeufs de nid par exemple). Un jour, j’ai écrit un billet sur mon enfance à la campagne, ici.

Un de mes oncles me surnommait la sauterelle car je sautillais tout le temps.

Nous partions rarement en vacances mais j’arrivais à m’occuper. Habitant le logement de fonction attenant à l’école (fille d’instit power), mon terrain de jeu était la cour de récréation ! J’avais donc de la place pour faire des tas d’activités.

♥ L’enfant que j’étais avait pour jouet préféré …

La poussette smoby coccinelle de la photo ? Il est clair que je l’ai adoré ce jouet.

Avec ma soeur, nous jouions essentiellement aux barbies (et à la famille doucoeur), mais aussi aux lego (et fabuland qui ont disparu), aux petits poneys et aux playmobils. Souvent, nous dessinions. Et comme nous n’avions pas le très célèbre « dessinons la mode », nous avions des cahiers entiers d’histoires inventées. Les bonshommes bleus habitaient au pôle nord et les verts au pôle sud.

♥ L’enfant que j’étais se régalait de …

Longtemps, je me suis nourrie avec la mie des baguettes de pain. J’enfonçais mes petits doigts dans le pain pour en sortir la mie et je ne mangeais que cela.

J’étais une enfant très difficile question nourriture. Devoir manger à la cantine à mon entrée au collège a été un calvaire.

Ma mère me rappelle souvent que durant des vacances à Chapelle des bois, ils avaient dû payer une pension complète pour moi alors que je n’avais mangé que du pain. Mon oncle se souvient aussi du jour où il a cru qu’il réussirait à me faire manger une omelette. Non, mais elle était baveuse cette omelette !

Bref, je mangeais du pain, des pommes dauphines, des haricots verts et de la purée maison, uniquement si ma mère y avait fait un volcan avec de la sauce dedans.

♠ L’enfant que j’étais s’est un jour fait gronder parce que …

 

Nous faisions une bataille de pieds dans le canapé avec ma soeur. Mon père nous avait demandé d’arrêter car « Jeu de pieds, jeu de vilains« . Je n’ai pas arrêté et mon pied a atterri dans la tête de ma soeur.

Sinon, il râlait également quand je faisais des transferts d’œufs chez ses pigeons voyageurs.

Je pense (mais je n’en ai pas souvenir en fait) que je me suis faite gronder quand j’ai abandonné ma mamie dans une église (non mais visiter une église, c’est naze à 7 ans), que j’ai pris ma soeur par la main et que nous sommes retournées seules à notre résidence de vacances en empruntant une petite route. Je voyais la résidence au loin alors j’étais sûre de moi ! Je ne sais pas pourquoi mais notre chambres n’était pas verrouillée et quand nos parents sont rentrés de balade, ils nous ont trouvé entrain de jouer. Je crois que ma mamie ne s’est jamais inquiétée de notre disparition. Elle voulait visiter cette église avec ou sans nous.

Puis il y a aussi cette fois où ma soeur faisait la sieste dans le canapé et où j’ai appelé ma mère en criant très fort. Ma soeur s’est réveillée en sursaut et en se réveillant, elle ne savait plus marcher. Certainement un choc causé par mon cri. J’étais forte pour crier. En stress, ma mère avait appelé un médecin. Ma soeur a fini par remarcher, plus tard dans la journée.

♥ L’enfant que j’étais rêvait de  …

… d’avoir les mêmes passions que mon père : m’occuper de ses pigeons voyageurs et des canards. A l’adolescence, cela ne m’a plus du tout intéressé. Mais longtemps j’ai aimé mettre les canetons fraîchement sortis de l’œuf dans une boîte en carton avec du coton et les laisser dormir dans ma chambre.

Côté envies professionnelles, ça a varié selon les âges.

♥ L’enfant que j’étais lisait …

Je me suis vraiment mise à la lecture au collège. Avant, j’aimais surtout la collection des « Martine » et mon livre préféré, mon 1er petit roman, était « Regarde Madick, il neige ! » : une histoire de soeurs qui regardent la neige tomber derrière la fenêtre à la période de Noël. Cela me faisait rêver.

♥ L’enfant que j’étais trouverait mon moi de maintenant …

C’est marrant parce qu’une fois, je disais à T-Biscuit que dans ma vie, j’avais eu l’impression de vivre plusieurs vies, que le moi enfant était différent de l’adolescente, de la jeune adulte puis de la femme, maman. Et bien je crois que l’enfant que j’étais me trouverait vieille pour commencer. Les adultes de plus de 35 ans me paraissaient tous vieux.

Puis elle serait heureuse de constater que ces dernières années, peu à peu, je renoue avec mes amours d’enfance, que j’observe la nature, que je n’ai pas peur d’attraper un énorme ver de terre pour l’offrir aux oiseaux du jardin, mais aussi que je fais quelques efforts pour corriger mes défauts, tout en restant authentique. Je ne joue pas de rôle, je n’essaie pas de plaire, je suis moi.

Auteur de l’article : MissBrownie

Je m'appelle Anabel et je suis maman de 3 enfants. Lilloise depuis 1998, je vous raconte mes aventures de famille à la fois douces et piquantes depuis 2008. En 2019, je suis également devenue professeure des écoles. Retrouvez moi également sur Instagram sous les pseudos ana_missbrownie et anabel_en_classe.

37 commentaires sur “L’enfant que j’étais …

    Nancy

    (25 octobre 2017 - 17 h 20 min)

    Quel post adorable <3
    Merci pour ce partage trop craquant et sincère !
    Je ne connais pas l'album dont tu parles mais je suis certaine que j'aurais adoré…
    Ton dernier paragraphe est émouvant.

      MissBrownie

      (31 octobre 2017 - 11 h 20 min)

      Après avoir lu ce billet, ma mère a cherché partout ce livre. Elle l’a retrouvé après notre départ samedi 🙂 Je me demande si Chupa l’a lu durant son séjour là-bas.

    Picou

    (25 octobre 2017 - 20 h 51 min)

    Génial, j’ai adoré te lire! J’ai l’impression de te découvrir bien mieux, et même si de mes yeux de maman, tu devais être bien casse pied (!), de mes yeux de lectrices, tu avais aussi l’air très attachante!! Merci beaucoup d’avoir exhumé ces moments tout doux, et ces photos collectors – j’espère que tu t’es autant amusée que moi à te replonger dans ces souvenirs d’enfance!!

      MissBrownie

      (31 octobre 2017 - 11 h 22 min)

      Pour être casse-pied, oui je l’étais 😀 Heureusement mes parents ne m’en veulent absolument pas

    Anne M.

    (25 octobre 2017 - 22 h 58 min)

    Superbe post sur celle que tu étais petite et que tu es aujourd’hui encore

    poulain amélie

    (26 octobre 2017 - 11 h 58 min)

    Très bel article,, à la fois drôle et émouvant. Tu étais une vraie terreur dis donc! MDR!
    Ton dernier paragraphe est juste, heureusement que l’on évolue, moi par exemple, j’étais trop sage, ça a bien changé! Je vais essayer de trouver ton roman, je suis sûre qu’il me plaira..

      MissBrownie

      (26 octobre 2017 - 12 h 34 min)

      Le roman, j’ai regardé, il n’existe qu’en occasion à 500€ LOL A mon avis, il faut faire les brocantes pour espérer le trouver. En tout cas, je ne le trouve plus dans ma bibliothèque d’enfance.
      J’avais un côté garçon manqué si on pense que grimper aux arbres et aimer la nature est un truc de garçon. J’avais aussi un fort caractère mais je pense que j’avais des côtés attachants tout de même 😉

    madamelavande

    (26 octobre 2017 - 13 h 36 min)

    J’aime beaucoup ce portrait de toi enfant, qui me permet de découvrir ton blog par la même occasion 🙂 J’ai l’impression que ton enfance a été douce en te lisant.

      MissBrownie

      (31 octobre 2017 - 11 h 23 min)

      Bienvenue alors 🙂
      Oui j’ai la chance d’avoir eu une enfance douce même sans partir en vacances ou avoir des tas de cadeaux. Une enfance faite de plaisirs simples.

    Madame Bobette

    (26 octobre 2017 - 16 h 12 min)

    C’est un très joli portrait!! Je te découvre un peu plus et me replonge dans des souvenirs de campagne… Merci 🙂

      MissBrownie

      (31 octobre 2017 - 11 h 24 min)

      L’enfance à la campagne est bien différente de celle à la ville 🙂 Même si ado j’ai pesté, aujourd’hui je ne regrette pas d’avoir vécu cela. Mes enfants m’envient cette enfance dans la nature

    mamansurlefil

    (27 octobre 2017 - 9 h 59 min)

    J’ai découvert pleins de choses sur toi ! Ce tag est vraiment sympa… Tu dénotes un peu de toutes les réponses données, c’est rigolo mais cela ne m’étonne pas plus que ça… J’aime bien ton petit côté marginal qui s’assume parfois… Le coup du retour à la résidence avec la mamie qui s’en fout, j’adore !

    bises

    Virginie

      MissBrownie

      (31 octobre 2017 - 11 h 26 min)

      Je ne m’étais jamais vue comme une marginale mais c’est vrai que je ne suis pas vraiment un stéréotype de la fille/femme

        mamansurlefil

        (1 novembre 2017 - 10 h 42 min)

        Pas vraiment une marginale, mais tu as quelques côtés très indépendants !!

    Milie

    (27 octobre 2017 - 14 h 55 min)

    Je trouve ça super émouvant <3

    mapoussetteaparis

    (27 octobre 2017 - 15 h 17 min)

    Genial cet article tu étais super mimi !

    lesdelicesdeframboise

    (27 octobre 2017 - 16 h 08 min)

    Heureusement que Picou a créé ce tag car j’aime beaucoup en apprendre un peu plus sur les blogueuses comme cela.
    Comme Virginie je trouve que les réponses te correspondent bien, et sont originales 🙂

      MissBrownie

      (31 octobre 2017 - 11 h 29 min)

      Merci Clarisse 🙂 C’est vrai, c’est un tag agréable à faire.

    Mél Blanc

    (27 octobre 2017 - 17 h 10 min)

    Oh c’st sympa comme article ça !

      MissBrownie

      (31 octobre 2017 - 11 h 30 min)

      Merci 🙂 Tu peux le faire sur ton blog si tu as envie

    Laura

    (27 octobre 2017 - 16 h 55 min)

    Coucou Anabel,

    Oh pourtant, je ne suis pas fan de tag, mais celui-ci est vraiment très bien !
    Il est très émouvant, c’est émouvant de libérer nos souvenirs !

    Belle journée,

    Laura – Bambins, Beauté et Futilité

      MissBrownie

      (31 octobre 2017 - 11 h 43 min)

      Comme toi, je ne suis pas fan de TAG et je n’en avais pas suivi depuis très longtemps, mais celui-ci, j’ai aimé

    Carole Nipette

    (27 octobre 2017 - 22 h 52 min)

    Joli portrait et c’est chouette d’avoir tous ces souvenirs d’enfance… c’est vraiment pas facile d’apprendre le mouchage à un enfant je trouve 😉

      MissBrownie

      (31 octobre 2017 - 11 h 30 min)

      Hahaha, non pas facile ! Chichi ne sait pas se moucher, il n’a jamais le nez qui coule

    Mademoiselle Farfalle

    (28 octobre 2017 - 9 h 54 min)

    C’est chouette ce billet <3

    escarpinsetmarmelade

    (28 octobre 2017 - 13 h 09 min)

    Sympa d’en apprendre davantage sur toi! Moi aussi j’étais une sauterelle quand j’étais petite, et je le suis toujours un peu encore, il faut bien le dire. En tous cas, propre à un an, chapeau! Tes parents devaient être super contents!

      MissBrownie

      (31 octobre 2017 - 11 h 51 min)

      Ma mère a fait partie de ces mamans qui ont mis leur bébé sur le pot dès 6 mois 😉 ça a fonctionné avec moi 😀

    Maman BCBG

    (28 octobre 2017 - 16 h 36 min)

    Oh trop bizarre cette histoire de crie qui fait oublier de marcher !
    La sauterelle…ahahhahahhaa trop chou 🙂

    Moi aussi j’étais difficile à nourrir 🙂
    En tout cas c’est sympa de te découvrir plus !

      MissBrownie

      (30 octobre 2017 - 18 h 55 min)

      Merci 🙂
      Oui, je n’ai jamais vraiment compris le lien de cause à effet mais son réveil en sursaut avait causé un choc

    Sandrine Coeurdevey Louis

    (29 octobre 2017 - 10 h 06 min)

    C’est toujours émouvant de se pencher sur son enfance, très joli post (surtout le dernier paragraphe !!)

    Maud1202

    (29 octobre 2017 - 23 h 21 min)

    on voit que tes enfants ont de qui tenir sur certains points…

      MissBrownie

      (30 octobre 2017 - 18 h 53 min)

      Je ne vois pas du tout de quoi tu parles 😉 :-p

    Authentik Vietnam

    (2 novembre 2017 - 10 h 55 min)

    Oh c’est très chouette!

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