Comment je suis venue à bout de la peur des araignées de mon enfant

pomme pourrie dans arbre

Quand nous sommes rentrés de vacances cet été, Chichi a soudainement développé une phobie des araignées. Pourtant il n’y avait eu aucun événement particulier impliquant une araignée. Mais désormais, je suis habituée. Après 3 semaines passées à dormir tous les 5 dans la même chambre, le retour à « chacun sa chambre » est toujours un peu compliqué pour les enfants. Encore plus quand ils ont encore moins de 10 ans.

Tous les soirs, au moment d’aller au lit, Chichi paniquait. Et si il y avait une araignée dans sa chambre qui venait sur lui durant la nuit ? En fait, il ne paniquait pas seulement au moment d’aller dormir. Même pour aller aux toilettes, je devais faire une vérification préalable complète avant qu’il pose ses fesses sur le Wc.

J’ai eu l’impression d’être retournée 6 ans en arrière quand c’était l’enfer pour mettre mon bébé au lit. Bien souvent je devais rester à ses côtés jusqu’à ce qu’il s’endorme. Et quand j’arrivais à partir plus tôt, je devais faire 2 fois le tour de sa chambre afin de m’assurer qu’aucune arachnide ne s’y cachait.

J’ai bien tenté de lui dire qu’avoir une araignée dans sa chambre éviterait qu’il ne se fasse piquer par des moustiques. Mais il préférait encore les moustiques, contrairement à son frère aîné qui m’accuse de vouloir lui faire contracter une maladie mortelle (qu’il appelle le sida du cancer de l’ébola ) en ouvrant les fenêtres et laissant entrer les moustiques.

Je crois qu’après 3 enfants, j’ai appris que tout finit par passer. Il faut juste être patient. Et ce n’est pas toujours simple. La patience peut vite venir à manquer.  Je m’étais donc préparé moralement à attendre que cette petite phobie passe. Ce n’était pas la première arachnobession de Chichi. Pas de chance, début septembre, les tégénaires ont pensé que c’était journée porte ouverte chez nous. Les chats se sont bien amusés.

Je prenais donc mon mal en patience. Puis une araignée de jardin comme celles qu’on voit un peu partout dès septembre faire leur toile entre les lampadaires de la ville et les haies de jardin ou entre 2 arbustes, puis s’empâter de jours en jours, gavées d’insectes volants, s’est installée au dessus de notre porte d’entrée.

En la voyant, j’ai pensé que Chichi ne voudrait plus rentrer à la maison. A moins que je ne la déloge de là. Alors j’ai tenté un truc. J’ai fait comme si cette araignée était notre animal de compagnie. Je l’ai rendu sympathique en lui parlant. Allait-elle bien ? Avait-t-elle assez de moustiques et moucherons à manger ? Puis, en journée, elle se recroqueville souvent dans un coin, attendant la tombée de la nuit. Comme Chichi n’avait pas l’air trop apeuré, je lui ai proposé de lui donner un nom. Pas beaucoup d’originalité, elle s’appelle Gypsie. Cependant Gypsie nous est devenue sympathique. Chichi s’inquiète même de savoir si elle est là pour lui faire coucou avant de rentrer.

Il sait que cette araignée est une araignée de jardin et ne rentrera pas dans la maison. Néanmoins, il ne me demande plus de faire le tour de sa chambre à la recherche d’une araignée de maison avant de dormir.

Les moustiques étant beaucoup plus nombreux en cette saison que cet été, je bénis la présence de Gypsie. Et tant pis si ça fait peur au facteur.

Voilà comment je suis venue à bout de cette arachnophobie passagère. Avec un soupçon de magie et une dose d’empathie.

En gros, donnez un nom à toutes les araignées de votre maison et inventez leur une vie. Adopte une araignée quoi !

P.S: je n’avais pas de jolies photos d’araignées pour illustrer cet article

Auteur de l’article : MissBrownie

Je m'appelle Anabel et je suis maman de 3 enfants. Lilloise depuis 1998, je vous raconte mes aventures de famille à la fois douces et piquantes depuis 2008. En 2019, je suis également devenue professeure des écoles. Retrouvez moi également sur Instagram sous les pseudos ana_missbrownie et anabel_en_classe.

4 commentaires sur “Comment je suis venue à bout de la peur des araignées de mon enfant

    Nancy

    (19 octobre 2018 - 18 h 36 min)

    Alors là, tu es trop forte et ton article m’a bien faite rire 🙂
    Et puis c’est amusant parce que dans mon prochain roman, il sera question d’araignée aussi… mais celle-là je ne l’adopterai pas !
    Beau week-end à toi, Chichi et Gypsie ^^

    toucheenpleincoeur

    (19 octobre 2018 - 23 h 23 min)

    L’année dernière j’en ai adopté une dans ma classe de GS-CP. Elle s’appelait minette et vivait dans un terrarium. Les enfants ont pu la découvrir lui donner un manger…Et s’en approcher sans avoir peur. Bizarrement c’est des mamans qui ne venaient plus dans ma classe après. Très vite, on en a eu une autre puis une autre: Lily et Mickey. Bon malheureusement Lily avait trop faim et a mangé les deux autres. Mais elle a survécu 7 semaines avant qu’on la relâche. Une super aventure que je referai avec mes élèves.

    cleopat

    (20 octobre 2018 - 9 h 10 min)

    Ma petite fille n’aime pas du tout les araignées. Mais elle sait que dès que j’en vois une dans la maison je ne veux pas l’écraser, et j’essaie de la mettre dehors le plus délicatement possible. Ça l’aide un peu face à ses « sentiments », de peur ou de répulsion, face à elles.
    L’idée de Gypsie me plait beaucoup, je vais te l’emprunter 🙂
    Bon week-end.

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