Esprit de Noël, es-tu là ?
C’est bien la question que je me pose.
Certes, il me semble que j’ai bouclé tous les cadeaux de Noël. Je m’y suis prise tardivement par rapport aux années précédentes mais c’est fait.
Pourtant, depuis 10 jours, trône dans notre séjour un sapin totalement nu. Personne n’a eu assez de motivation pour le décorer. Pour se rassurer, nous allons dire que nous voulons respecter la tradition qui veut qu’on le décore le 24 décembre. Le pire dans l’histoire est que ce sapin est resté emballé dans son filet pendant 3 ou 4 jours.
Il faut dire que ces derniers temps, nous avons eu les esprits occupés à d’autres choses.
Pour commencer, ma classe a été fermée juste avant le changement de protocole car un élève était positif au Covid19. A peine 3 jours plus tard, la classe de Chichi fermait aussi car une dizaine d’élèves étaient positifs dont Chichi. Honnêtement il n’avait quasiment pas de symptômes. Si la maman d’un de ses copains ne m’avait pas envoyé un SMS pour me dire qu’elle était désolée mais que Chichi était cas contact de son fils, nous aurions hésité à le faire tester.
Pendant ce temps, j’ai dû aller à l’école chaque jour, sans élèves, pour faire le distanciel, même si j’étais cas contact à risque. L’avantage d’être doublement vaccinée.
Chaque matin, j’ai réalisé un autotest pour éviter de prendre des risques avec mes collègues. Chaque matin, il est négatif.
Le vendredi, mes élèves sont revenus en classe. Seulement 12. Les autres n’avaient soit pas le résultat de leur test soit ne voyaient pas l’intérêt de revenir une journée.
Le dimanche, je suis allée refaire un test PCR. Le lundi matin, après la récréation du matin, j’ai abandonné mes élèves pour m’isoler immédiatement. J’avais à mon tour le Covid19. Mes symptômes étaient modérés mais je ne me sentais pas super bien.
Voilà, ce lundi 13 décembre, mon isolement touche presque à sa fin. Néanmoins, n’ayant pas été remplacée, j’ai continué à assurer le distanciel. Si certains parents en sont reconnaissants, d’autres en ont ras-le-bol. Ils ont tendance à oublier qu’ils ne sont pas seuls à pâtir de la situation car, entre temps, la classe de Chichi a rouvert puis refermé aussitôt pour 1 semaine. En effet parmi la grosse dizaine d’élèves présents à la réouverture de la classe, 3 étaient positifs. Cumulées, Chichi aura donc eu 3 semaines d’école en moins cette période.
Je suis donc passablement agacée quand je reçois des messages de parents disant que leurs enfants perdent beaucoup avec ces fermetures alors que j’assure le distanciel et que je suis moi-même victime de cette crise sanitaire. Je ne suis pas responsable des décisions et dysfonctionnements de mon ministère.
Bien évidemment, ce sont les parents des élèves les plus difficiles qui râlent, ceux qui ne respectent pas les règles de l’école et perturbent les autres dans leurs apprentissages. Alors oui, je suis en colère et l’esprit de Noël est loin loin loin. Je suis trop fatiguée pour aller le récupérer dans son trou.
Et puis pour me plaindre encore un peu, tiens, être isolée dans ma chambre tout ce temps m’a fait dépenser beaucoup trop d’argent sur internet. Ma CB a chauffé comme jamais.
Ras le bol de porter un masque à la maison aussi. Je suffoque.
Conclusion de cet isolement de 10 jours, je binge watche des séries et je dépense ma paie. En attendant, à l’assurance maladie, ils sont très très long à envoyer le certificat d’isolement !
Du doux dans tout ça ? Mes collègues et certains parents d’élèves sont adorables et m’envoient de gentils mots.
Ah oui, on a aussi réussi à fêter les 16 ans de Chupa, même si après tout le monde a stressé à l’idée que Chichi ait pu être déjà contagieux à ce moment là.
2 commentaires sur “Du Doux et du piquant en Vrac #13”
cathnounourse
(14 décembre 2021 - 9 h 01 min)Ne prends que le positif de tout cela!
Tu n’es pas malade, tes proches non plus, des parents te soutiennent et tu es bientôt en vacances : repos en famille à l’horizon ☺☺
Courage et tiens bon!
Joyeuses Fêtes
petitdiables
(14 décembre 2021 - 13 h 47 min)C’est vraiment le bazar dans nos collèges et écoles, des fermetures, des cas, des cas contacts, ça n’arrête pas ici non plus.