Pas de doutes, ça sent le renfermé par ici …
Tant d’années à chérir cet endroit, à le bichonner, à y entreposer de précieux souvenirs et un changement de vie professionnelle a tout chamboulé.
Ecrire est une thérapie que je n’ai plus le temps d’assouvir. Ces dernières années n’ont pas été faciles. J’ai parfois été l’ombre de moi-même mais, je croise les doigts, il semblerait que ça aille mieux. Enfin … j’attends la rentrée pour en être certaine car l’éducation nationale ne ménageant pas ses agents, je serai peut-être vite sur les rotules à changer d’école et de niveau chaque jour. J’avoue, rien que d’y penser, je sens un étau resserrer ma poitrine. Pourtant, comme tient souvent à me le rappeler ma fille, quand je fais le bilan en juillet, je me dis toujours que cette année scolaire n’était pas si mal.
Mais tout recommencer à zéro chaque année, au bout de la 6ème fois, je commence à saturer. Certes, je débute dans cette carrière mais je ne débute pas ma vie professionnelle … et celle-ci est sacrément dur nerveusement, moralement et physiquement. Même avec les vacances et les mercredis quand il n’y a pas de formations ou de réunions.
J’aimerais revenir par ici de temps en temps pour partager un moment de vie ou une lecture, mais à voir si je trouverai l’énergie et le temps. Je n’aime pas savoir cet endroit abandonné. Il est comme un album de photos de famille dans lequel j’aime me replonger et en même temps, je ne peux plus tout raconter.
Chaque fin de semaine, je vais tenter de laisser une trace de celle qui vient de s’écouler. On verra bien.