Étrangement, Tata, pour moi, ce n’est pas une de mes tantes. La seule que j’ai toujours appelé « Tata », c’est ma nourrice, ma nounou.
De nombreuses fois, ma mère m’a raconté, comment cette femme qui venait tout juste de perdre un bébé avait eu pitié d’elle, la trouvant si jeune sur le pas de sa porte avec un nourrisson dans les bras : moi. Ma mère avait 24 ans, mais avait l’air d’une gamine aux yeux de Tata.
Ma mère étant institutrice, finalement, ma soeur et moi allions moins souvent que d’autres enfants chez notre nourrice, mais cela n’a jamais empêché que nous ayons un lien très fort avec elle. J’aimais aller chez elle. J’aimais qu’elle soit là, avec sa famille, pour mes anniversaires, comme un membre de la famille. C’était ma tata de cœur.
Aujourd’hui, je n’ai plus de contact avec elle car tout le monde a déménagé et s’est éloigné … pourtant, le jour de mon mariage, elle était là, avec son mari, ses filles, ses gendres et ses petits enfants. Ma mère, elle, même si elle ne va plus forcément prendre le café chez elle, a encore des nouvelles téléphoniques.
Depuis le premier jour où ma mère s’est présentée avec moi dans ses bras devant chez elle, un lien invisible s’est formé entre nos deux familles. Un lien qui nous a permis de passer des réveillons du jour de l’an inoubliable ensemble.
Malgré la relation forte que j’ai eu avec ma nounou, quand il a fallu choisir un mode de garde pour mes doudoux, j’ai préféré la crèche. J’avais une estime tellement haute de ma Tata que j’avais peut-être peur d’être déçue … Lire la suite de à proposMerci Tata…