30 AVR

Il est mal Réveillé …

Samedi, Fael laissait sur son mur un message qui faisait soudainement remonter en moi des souvenirs oubliés…

C’est dingue comme on oublie vite les mauvais moments. A croire que la nature fasse qu’on ne se souvienne que des bons pour encore avoir envie de se reproduire. Parfois, je crois même que si Chupa n’était pas arrivée si rapidement après ma 1ère grossesse, peut-être que j’aurai mis beaucoup de temps à vouloir renouveler l’expérience…

Bref, samedi Fael se plaignait que son Mini BN, un peu plus vieux que Chichi, s’était mal réveillé de la sieste et qu’il était d’une humeur… disons charmante. Le genre d’humeur a te bousiller ton après-midi.

Voilà. Bing! Je me suis prise un flash en pleine tête. Tout m’est revenu d’un seul coup. Les samedis après-midis gâchés, les explications à donner pour se justifier, les maux de tête à l’entendre hurler.

Avec TiBiscuit, c’était comme ça. Presque 1 fois sur 2 (je ne me souviens plus très bien), il se réveillait du pied gauche sans qu’on puisse comprendre pourquoi.

Devant son goûter qu’il ne voulait pas prendre ou qu’il refusait parce qu’on ne l’avait pas ouvert de la façon qu’il voulait (un de ses tocs à l’époque, heureusement oublié), toujours la même explication : « Il s’est mal réveillé de sa sieste ». Devant ses cris pour ne pas mettre son manteau ou ses chaussures, ou parce que ses chaussettes lui gênaient les doigts de pieds, une explication : « Il est mal réveillé de sa sieste ». Devant les amis qui assistaient parfois à son réveil tardif, la même explication encore une fois. Il ne fallait pas croiser son regard après son réveil au risque d’entendre un grognement…

Le matin aussi parfois il se levait du pied gauche. Il fallait que je le réveille tout en douceur, sans le contrarier, sinon c’était la crise.

Le pire était les fois où il s’endormait dans la voiture et que nous devions le réveiller pour le sortir… Il hurlait à peine un oeil ouvert et peinait à se calmer. Les retours de week-end chez mes parents étaient souvent hard pour nos nerfs de jeunes parents.

En fait, nous avions juste un petit garçon avec un sale caractère.

Tout cela, je l’avais rangé dans une boîte et oublié. Mais vous voyez, pourtant j’ai survécu. Je ne suis pas devenue folle. Et TiBiscuit a grandi. Plus le temps passe et plus ses défauts deviennent de mauvais souvenirs.

Pourtant, il y a 5 ou 6 ans, je trouvais presque ça « normal » qu’un enfant puisse se réveiller de mauvaise humeur s’il n’avait pas bien ou assez dormi par exemple. Je ne connaissais que ça.

Chupa, comme tous les enfants, elle a eu une période un peu plus difficile, au moment du terrible two, accompagné de terreurs nocturnes, mais ça aussi on oublie.

Puis voilà Chichi, le p’tit dernier, 13 mois. Il vient bousculer tous les « à priori » que je pouvais avoir sur les bébés. Il se réveille avec un sourire, même si je le sors d’un beau rêve. Même si les 1ers instants de son réveil, il tremble encore de sommeil. Même s’il pleure un peu pour qu’on vienne le chercher, dès qu’il nous voit, il sourit. N’est-ce pas merveilleux?

Pourvu que ça dure …

Aujourd’hui, je souhaite un joyeux 1er anniversaire tout doux à Pipou [ou MiniChou comme je l’appelle parfois ici], mon adorable neveu.

Sur la photo, Chichi pleure parce que je lui avais chipé sa tutute

Auteur de l’article : MissBrownie

Je m'appelle Anabel et je suis maman de 3 enfants. Lilloise depuis 1998, je vous raconte mes aventures de famille à la fois douces et piquantes depuis 2008. En 2019, je suis également devenue professeure des écoles. Retrouvez moi également sur Instagram sous les pseudos ana_missbrownie et anabel_en_classe.