Pour faire preuve de discernement, il vaut mieux réfléchir avec sa tête. Seulement, quand il s’agit de mes enfants, j’ai tendance à réfléchir avec le cœur et à réagir au quart de tour. Sans aucun discernement donc. Ou presque. La plupart du temps, avec du recul, je me dis que je n’aurais pas du m’emporter si rapidement.
Le Cas de la sortie Piscine
Mardi, c’est un Chichi tout triste que j’ai récupéré à la fin de sa journée de centre de loisirs. La raison : il n’avait pas été mis sur la liste des enfants allant à la piscine le jeudi.
Quand l’animatrice m’avait dit : « Chichi, non pas piscine » alors que juste avant, pour 2 de ses copains elle avait dit « Piscine jeudi ! », un minuscule morceau de mon coeur s’était effrité. Logiquement tous les enfants qui ne revenaient pas la semaine suivante devaient aller à la piscine cette première semaine de vacances. Sauf qu’ils étaient plus de 30 dans ce cas et que seuls 30 enfants pouvaient y aller.
Mon tout-petit était tellement déçu qu’il ne voulait plus venir au centre. Quant à moi, je ne comprenais pas pourquoi mon fils était le seul de ses copains laissés sur le côté. Je comprenais que l’équipe d’animateurs avait du faire des choix, mais c’était dur de voir mon Chichi tout tristoune. Alors j’ai certainement dû réfléchir avec le coeur. Je suis allée parler à l’animatrice qui m’a dit de préparer son sac pour la piscine malgré tout, qu’il y aurait peut-être des enfants qui oublieraient le leur. J’en ai parlé au directeur du centre aussi et il a rassuré Chichi en lui disant qu’à la place, il ferait cuisine avec les 10-12 ans.
Malgré tout, cela restait dur à accepter pour Chichi.
L’importance de prendre du recul
MrRéglisse, lui avait plus de recul sur la situation. Il n’était pas focalisé comme moi sur la tristesse de Chichi. Il voyait le tout dans sa globalité. Surtout, il voyait que Chichi allait partir 3 semaines en bord de mer et que durant ses 3 semaines, il irait plusieurs fois à la piscine. D’autres enfants n’auraient pas cette chance.
Le mercredi soir, je n’ai pas compris quand j’ai vu le nom de Chichi sur la liste des enfants allant à la piscine. En tout dernier. Le dernier ajouté. Était-ce une erreur ? On m’avait pourtant dit non. Par contre, le prénom de son 3ème copain n’était pas inscrit. Ce fut à son tour de pleurer. Si j’avais su que ce copain n’allait pas à la piscine, je ne me serais pas précipitée. J’aurais su qu’ils auraient été ensemble.
A l’heure où j’écris cet article, je ne sais pas si Chichi est allé à la piscine, si c’était une erreur que son nom soit inscrit ou pas. En tout cas, lui et son copain non inscrit avaient préparé leur sac dans l’éventualité où ils pourraient y aller.
L’utilité d’avoir quelqu’un pour nous ouvrir les yeux
En juin, à la remise de ceinture de judo, j’ai failli me précipiter comme une maman lionne et demander réparation. Pour moi, mon tout-petit méritait plus de points et donc la ceinture d’au-dessus. Je ne comprenais pas qu’on lui mette 4/5 en assiduité alors qu’il était venu tous les mercredis et tous les samedis sauf 1 fois pour maladie. D’autres enfants moins présents avaient eu 5/5 (oui, j’ai louché sur les fiches des autres). Je trouvais injuste qu’il ait été noté en premier sur une technique pendant que les autres la révisaient. Forcément, il a eu peu de points.
Cette fois là, MrRéglisse était à mes côtés pour me temporiser et m’ouvrir les yeux.
Mon Chichi était heureux de sa nouvelle ceinture et ne voyait pas les injustices qui me sautaient aux yeux. Il restait motivé par ce sport. Qu’est ce que cela changerait dans sa vie d’avoir une ceinture avec 2 liserés plutôt que 1 ? Je réagissais de façon ridicule.
Bon tout de même, l’année dernière, j’ai été capable de crier comme une hyène sur une ado et de la traiter de co%&$ parce qu’elle n’avait pas respecter des règles de sécurité dans un toboggan et avait fait mal à mon fils. Je sais, c’est moche. C’est tout ce que je n’aime pas. En même temps, imaginez ma surprise de la voir sortir du toboggan à la place de mon tout-petit … Au fond, c’était ma faute, je n’aurai pas du faire confiance au jeune qui surveillait le départ du toboggan.
A l’avenir, je vais tenter de réfléchir avec ma tête avant de le faire avec mon cœur quand il s’agit de mes enfants.
Et vous, vous pouvez aussi devenir une vraie lionne quand il s’agit de vos enfants et réfléchir avec le coeur plutôt que la tête ?
3 commentaires sur “Réfléchir avec le coeur”
Maman BCBG
(13 juillet 2017 - 14 h 33 min)Ah je te comprends… même si parfois j’essaye de rester objective, dès qu’il s’agit des enfants….
Après j’essaye de ne pas calquer mes angoisses ou réactions sur des situations qui finalement n’affectent peut-être pas autant mon fils ou ma fille.
Mais, mon instinct de mère louve n’es jamais bien loin.
Et le pire, c’est que c’est moi qui doit tempérer Papa-pas-BCBG qui est ire que moi !
La fine équipe….
L’ado n’a pas du comprendre ce qu’il lui arrivait ahahhaha !!!
mamansurlefil
(13 juillet 2017 - 15 h 38 min)Je suis comme toi (voire pire !!)… Je ne vais presque plus au parc, tellement je peux devenir horrible avec les autres gamins s’ils osent toucher un cheveu de mes loulous ! Bon, en vrai, j’essaie de prendre sur moi et de faire ça dans le calme et avec le sourire ! Mais souvent, heureusement que Papa Sur Le Fil est là pour calmer le jeu… Je me laisse souvent dépasser par mes émotions qui ne me permettent pas de prendre le recul nécessaire sur le coup… Lui y arrive très bien !
Et qu’est ce que l’on peut s’en vouloir après coup !
Il parait que cela se calme avec l’âge !!
Bises
Virginie
lesdelicesdeframboise
(14 juillet 2017 - 8 h 44 min)Ah je crois que l’on est toutes comme cela, pas très objective avec nos enfants car c’est notre coeur qui parle, c’est lui qui nous pousse à le protéger de toutes les injustices.
Je crois qu’ici le papa est bien pire comme chez maman BCBG, tandis que moi je suis un peu plus zen 😀
bises