L’an dernier, j’ai eu 2 fois le covid-19 en 2 mois. Suite à ces 2 infections, je me suis sentie constamment fatiguée. Une fatigue qui ne passait pas malgré le repos, malgré une cure de 3 mois de Bion 3 Sénior, malgré une cure de spiruline bio et de magnésium marin. Rien n’y faisait.
Je ne suis jamais autant allée chez le médecin qu’après cette période. J’étais fatiguée et tout le temps enrhumée. J’avais mal dans les articulations comme si j’avais des crises d’arthrose aigüe à 42 ans et j’ai même dû porter une orthèse de pouce.
Une gynécologue ayant un côté un peu ésotérique m’a dit que j’étais en prédiabète, en préménopause, qu’il fallait que je pense à arrêter la pilule, que mon foie était en souffrance et que mes allergies s’aggravaient à cause de tout cela. Elle avait peut-être raison. Je n’en sais rien. Elle voulait surtout que je reprenne un rendez-vous phytothérapie avec elle, une autre de ses spécialités avec l’hypnose et les thérapies cognitivo- comportementales. Après ma consultation, j’ai seulement essayé de « détoxifier » mon foie avec une cure de gélules au chardon marie, pissenlit et artichaud, mais également avec des tisanes détoxifiantes.
A force de me voir dans son cabinet, ma doctoresse m’a prescrit un bilan sanguin complet.
Si j’étais rassurée de voir que mon cholestérol et mon diabète étaient dans les normes, ma TSH était vraiment très haute. Nous partions en vacances à l’étranger le jour où j’ai eu les résultats. Le lundi, ma doctoresse tentait de me joindre mais je ne reçois pas les appels à l’étranger. Quand nous sommes rentrés, 3 semaines plus tard, c’était au tour de ma doctoresse d’être en vacances. J’ai donc vu sa remplaçante car j’avais réussi à avoir un rdv endocrinologue en urgence. Entre temps, ma TSH était montée à 24 pour une norme entre 0.2 et 4.2.
L’échographie et la nouvelle prise de sang ont montré que j’avais une hypothyroïdie auto-immune. C’est à dire que mon corps fabrique des anticorps qui détruisent petit à petit ma thyroïde, pourtant indispensable au bon fonctionnement du corps. C’est irréversible.
J’ai immédiatement eu un traitement (à vie) à prendre. Il a fallu du temps pour qu’il fasse effet. Les premières semaines de rentrée ont été compliquées. J’étais épuisée. J’avais des courbatures, des douleurs musculaires et articulaires. Je me sentais grippée sans y être. Mais je devais continuer à travailler et assurer devant mes élèves.
2 mois plus tard, mon traitement a été augmenté car j’étais encore bien au-dessus de la norme.
Après 4 mois de traitement, je me sens encore fatiguée. J’ai moins de douleurs bien que ça puisse arriver de temps en temps. Parfois, j’ai des troubles de la mémoire ou de la concentration. Je sais que comme de nombreuses femmes, je vais devoir vivre avec cette maladie invisible très peu considérée par l’entourage.
L’année 2022 n’a pas été simple à cause de la fatigue, des douleurs chroniques, mais aussi à cause d’une prise de poids sur laquelle je n’avais aucun moyen d’agir. Depuis plusieurs années, j’ai une balance connectée et il est flagrant que depuis décembre 2021 je n’ai fait que prendre du poids (5kg) sans changer mon mode de vie ou mon alimentation.
Je n’ai jamais fait autant de prises de sang que ces 6 derniers mois …
Le covid-19 est-il à l’origine de mon hypothyroïdie ? Ou bien le vaccin contre le covid-19 ? Au fond de moi j’ai tendance à le tenir pour responsable car avant, tout allait bien. Je pensais d’ailleurs souffrir d’un covid long mais il n’en était finalement rien.
L’hypothyroïdie auto-immune a changé ma vie.
3 commentaires sur “L’hypothyroïdie auto-immune a changé ma vie”
isabelle Dumontel
(22 décembre 2022 - 17 h 32 min)Bonsoir Annabelle,
Je me retrouve tellement dans la description que vous faites de l’hypothyroïdie, maladie comme vous dites si bien, invisible et très peu considérée par l’entourage…
Il paraît, et j’y crois fortement, qu’elle est due à un choc, physique, moral, ou les 2…
Cela m’est arrivé en 2008, du moins décelé cette année-là, mais je soupçonne au vu des symptômes, l’avoir traînée cette fichue maladie, quelques mois, voire 1 année… Fatigue, prise de poids, frilosité, constipation, saute d’humeur… enfin je passe les détails, la liste est là même plus ou moins, pour ceux qui en souffrent. Le choc émotionnel que je soupçonne, c’est d’être rentrée en France après 35 années à l’étranger, je ne voulais pas l’admettre mais comme quoi… j’avais 48 ans.
Ma généraliste qui est une amie, n’y a pas pensé tout de suite, en fait je ne me plaignais pas vraiment, me disant moi, que la ménopause me guettait!!! Et d’après les analyses sanguines et mon cholestérol qui faisait vraiment beaucoup le yoyo et cette prise de poids sans vraiment changer mon alimentation (au contraire puisque je faisais attention à cause du cholestérol) elle s’est dit on va contrôler le taux de TSH… vous m’avez battue, j’étais à 22, mais 22 ou 24 c’est énorme! Et il faut l’avoir vécu, pour comprendre tout ce mal-être.
Je n’ose vous dire que 14 ans après ce n’est toujours pas régularisé… je fais partie de ceux qui n’y arrive pas, ce n’est pas une généralité et pour vous, ça viendra en affinant les dosages.
Donc j’oscille entre 150 pendant 3 ou 4 mois et c’est trop on baisse puis on remonte… mais aujourd’hui cette fichue thyroïde a l’air de s’être complètement desséchée… mon taux va-t-il se stabiliser? Car vous le décrivez là aussi très bien, notre corps fabrique des anticorps qui détruisent notre glande… mais vraiment quelle idée! Ne vous a-t-on pas dit que c’était l’hypothyroïdie d’Hashimoto? Je n’ai pas vu ce terme dans votre article.
Je vous avais écrit il y a quelques années en réponse à la dyshidrose… dont j’avais souffert aussi.
Chère Annabelle, j’espère que vous allez mieux, sûrement depuis que le levothyrox fait son effet, il suffit d’un peu de patience pour bien affiner ces dosages. Et en parlant de choc, si ce n’est pas le covid l’effet premier de votre hypothyroïdie, le fait de l’avoir eu 2 fois, a du bien vous secouer, et chambouler votre métabolisme.
Je vous souhaite d’aller mieux le plus vite possible, de bonnes vacances aussi, avec du repos et bien sûr de passé de bonnes fêtes
✨✨✨✨✨✨✨✨
MissBrownie
(23 décembre 2022 - 16 h 52 min)Bonjour Isabelle,
Merci pour ton commentaire et ton partage d’expérience.
Mon endocrinologue m’a effectivement dit que mon hypothyroïdie est un peu comme la maladie d’Hashimoto sauf que je n’ai pas de goître. Ma soeur a la maladie d’Hashimoto depuis ses 16 ans.
Joyeuses fêtes
isabelle Dumontel
(22 décembre 2022 - 19 h 54 min)*passer ☺️