A bord du Sultan II, vers l’ile Kuriat

Depuis mes 21 ans, je pars en Tunisie quasiment chaque été. Je crois qu’au total, il n’y a que 3 ou 4 étés où nous n’y sommes pas allés dont 2 à cause du covid.

Chaque été, nous nous sommes promenés à la Marina, là où il y a tous les bateaux de plaisance. Et chaque été, nous nous sommes dits que nous ferions une balade en mer à bord du bateau pirate  » Barberousse ». Ou bien à bord de son concurrent « le Sultan ». Ces 2 bateaux proposent une journée sur l‘île Kuriat, l’île aux tortues.

Chaque année, nous sommes rentrés en France sans avoir fait cette excursion.

Il faut dire qu’il faut être matinal pour monter à bord et en vacances, nos réveils sont plutôt tardifs.

Cette année 2022, nous sommes enfin montés à bord du bateau pirate « Le Sultan II », accompagnés d’une partie de la famille de mon mari. Le Sultan s’étant échoué sur la plage il y a quelques années, son petit frère a pris la relève. Si un cousin de mon mari n’avait pas tout organisé, je ne suis pas certaine qu’on l’aurait fait.

Bref, un jeudi matin du mois d’août, nous avons embarqué à bord du Sultan II. Un peu tardivement donc il y avait déjà beaucoup de monde à bord. N’osant pas demander aux personnes déjà présentes de se serrer sur les bancs, nous sommes montés sur le pont, là où il restait de la place. Puis on a attendu au moins 30 minutes en plein soleil le départ. Il était 9h mais ça chauffait très fort. Un moment, j’ai pensé qu’à l’arrivée je serai un poulet rôti. Nous nous sommes badigeonnés plusieurs fois de crème solaire, j’ai posé une serviette sur mes cuisses déjà rougies, les casquettes ne nous quittaient pas mais c’était limite insupportable de rester là au soleil.

Enfin, le bateau pirate est parti en mer, musique à fond, de quoi nous briser les tympans.

La traversée en mer dure environ 40 minutes. quarante interminables minutes !

Assez vite, ma fille de 16 ans ne s’est pas sentie très bien. Elle n’a pas été malade mais elle a lutté. Le bateau ce n’est pas son truc. D’autres n’ont pas réussi à lutter et les vomissures ont commencé à couler sur le pont. Je les voyais s’avançant vers mon sac à dos posé sur le bois ou vers mes pieds. D’autres ont vomi par dessus bord, éclaboussant peut-être au passage les personnes en dessous. Je ne préfère pas le savoir.

Arrivés près le l’île, le bateau se stoppe en mer. Jette l’ancre, puis annonce que les téméraires peuvent sauter du pont pour faire une petite baignade. Pendant ce temps, deux petites embarcations à moteur commencent à faire des aller-retour pour emmener les touristes sur la plage. C’est un peu la cohue. Honnêtement, certains n’en pouvaient plus de la traversée durant laquelle ils s’étaient sentis mal. Une adolescente a fondu en larmes et voulait rentrer à son hôtel. Elle n’avait pas d’autres choix que d’aller sur l’île Kuriat.

Personnellement, j’étais assez épuisée par cette traversée en mer (n’oublions pas que je n’avais pas encore de traitement pour mon hypothyroïdie et que ma TSH était très haute), je n’avais pas envie de plonger depuis le pont et je n’étais pas de super humeur pour faire la queue à attendre une navette. Néanmoins, le reste de ma tribu s’amusait à sauter depuis le pont et à essayer de remonter sans glisser, j’ai donc mis mon côté râleur en pause. Mais j’avais vraiment enfin de râler, en bonne française.

Nous avons fini par aller sur l’île aux tortues, sans mon mari qui attendait le dernier voyage avec ma belle-mère. Les petites embarcations étaient surchargées et ma belle-mère a mal aux genoux, ils préféraient donc attendre.

A peine sur l’île, mes enfants m’ont abandonnée avec les sacs pour partir à la recherche de nids de tortues. Sans casquette, alors que le soleil était à son zénith. J’étais en colère mais je ne voulais pas abandonner notre table à l’ombre, au risque de nous la faire chiper. Dans ces cas là, c’est un vrai conflit intérieur sur la décision à prendre. J’ai peut-être pris la mauvaise en restant.

Les heures suivantes ont été plus agréables. Mon mari et ma belle-mère nous ont rejoint, nous nous sommes promenés sur la plage, nous sommes allés à l’association de protection des tortues où nous avons appris des choses très intéressantes. Vous saviez que le sexe des bébés tortues est décidé en fonction de la température. Les bébés tortues d’un même nid sont donc tous du même sexe. Nous avons vu l’emplacement des nids de tortues (protégés).

Le repas, à base de poisson grillé, n’était pas excellent mais ça passait.

Nous avons profité du temps restant pour nous baigner dans une eau magnifique et claire. C’était tellement agréable. Les garçons ont fait du canoë.

Trop vite, les navettes sont revenues afin de remonter tout le monde à bord du Sultan II. Cette fois, nous avons attendu, nous voulions profiter de la plage et ne pas retourner sur ce maudit bateau. Le temps passé sur l’île était trop court.

Pour le retour, ma belle-mère et mon mari nous ont trouvé des places dans la cale, en demandant aux gens de se serrer. Ma fille ne voulait surtout pas retourner sur le pont où les vagues se ressentent beaucoup. Nous avons donc moins souffert du mal de mer mais rien vu du « spectacle » de pirates.

Le lendemain, mon fils de 11 ans était malade. Insolation ? Intoxication ? Nous n’en savons rien mais il a été mal pendant 5 jours.

21 ans que je souhaitais faire cette excursion. Si j’ai apprécié être sur l’île Kuriat et m’y baigner, j’ai beaucoup moins apprécié la partie navigation. Je n’imagine même pas par temps agité. La prochaine fois, nous irons avec un plus petit bateau plus rapide et moins surchargé.

Auteur de l’article : MissBrownie

Je m'appelle Anabel et je suis maman de 3 enfants. Lilloise depuis 1998, je vous raconte mes aventures de famille à la fois douces et piquantes depuis 2008. En 2019, je suis également devenue professeure des écoles. Retrouvez moi également sur Instagram sous les pseudos ana_missbrownie et anabel_en_classe.

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