On oublie vite comment nous étions petits, niveau caractère, bien que je n’ai pas oublié que j’étais extrêmement jalouse à l’époque. Mais je ne me souviens pas particulièrement avoir été une chochotte…
J’étais une campagnarde. Une vraie de vraie. J’ai d’ailleurs encore quelques restes de campagne en moi…
Je n’avais pas peur d’une souris, je n’avais pas peur de me faire pincer les mains ou les bras par une canne entrain de couver. Bien au contraire, je tentais désespérément de surprendre une souris au dessus des clapiers à lapins et je me faisais pincer volontairement par les cannes, juste pour leur piquer leurs œufs et vérifier si oui ou non les canetons tapaient la coquille avec leur petit bec. Bon ce n’était pas sans danger… le bec de la canne a parfois percuté l’œuf plutôt que ma main… J’éviterai aussi le passage où je cassais les œufs pensant qu’ils étaient pourris car de couleur verdâtre .
Je faisais aussi le cochon pendu tout en haut de la balançoire. Ça c’était du défis, genre chiche ou pas chiche avec ma sœur.