Le jour où j’ai découvert ma seconde grossesse, alors que T-Biscuit avait tout juste 11 mois [ça, c’est parce que je l’ai découverte alors que j’étais enceinte de 2 mois ou presque], j’ai commencé à rêver la future fratrie qu’ils formeraient à 2.
Jusqu’à ma 2ème échographie, j’ai tenté de me convaincre que j’attendais un 2ème garçon. Parce que dans mes plans de famille idéale, c’est ce que je désirais : 2 garçons rapprochés puis une petite soeur qui viendrait compléter le tableau plus tard.
J’imaginais que 2 garçons rapprochés pourraient avoir la même complicité que ma soeur et moi avions enfant.
Finalement, c’est Chupa qui a pointé son nez : une petite soeur s’effaçant souvent pour laisser toute la place à son grand frère, celui qu’elle a longtemps idéalisé [cette époque est finie depuis quelques années].
Plus tard, quand un 3ème bébé est venu se nicher au creux de mon ventre et que je l’ai encore découvert 2 mois plus tard, j’ai espéré que ce soit une fille, même si cela m’importait peu. Chupa n’avait que 4 ans 1/2, elle aurait pu être relativement proche de sa petite soeur. Au fond de mon coeur, je le sentais qu’il s’agissait d’un petit garçon. Et Chichi est arrivé.
La fratrie que j’avais idéalisée n’était pas. Les genres s’étaient alternés et ils devraient s’en accommoder. Y aurait-il eu plus de complicité si Chupa avait été un garçon ou si Chichi avait été une fille ? Rien n’est moins sûr. Autour de moi, j’ai des exemples de frères qui ne communiquent pas ensemble, qui n’ont rien en commun.
Malgré leurs fréquentes disputes, T-Biscuit et Chupa ont toujours trouvé des points les réunissant. Jouer au papa et à la maman était bien pratique en étant une fille et un garçon, tout comme pour jouer au Super héros qui sauve la princesse en détresse. Ils n’ont jamais eu de difficultés à mêler poupées mannequins à figurines monstreuses ou power rangers.
En grandissant, même si cela devient rare, ils arrivent à imaginer des jeux où ils sont les compétiteurs d’un concours de danse ou à discuter autour d’un jeu vidéo. L’adolescence les éloignera sûrement, ils continueront à se critiquer mutuellement comme aujourd’hui, mais plus tard, j’espère qu’ils se retrouveront comme j’ai retrouvé ma sœur.