Dès qu’il entend la porte d’entrée et le bruit bien spécifique de frottement qu’elle fait, Chichi accourt plus vite que son ombre. Tellement vite que s’il est encore en pyjama [et parfois il reste longtemps en pyjama … ], dans le virage de la double-porte du séjour, il chavire pour aller s’écraser contre la barrière placée en bas des escaliers.
S’il est si pressé d’arriver à la porte, ce n’est pas uniquement pour montrer sa joie de voir son papa rentrer du travail ou de voir le copain de TiBiscuit arriver, même si c’est en partie cela tout de même.
Mais derrière la porte d’entrée se trouve un monde qu’il convoite bien plus que notre jardin qui lui, lui est tout le temps ouvert les jours de beau temps. Derrière, il y a la rue, les petits cailloux, la bouche d’égout, le parc et sa multitude de gros cailloux. Un lieu auquel il n’a pas assez souvent accès à son goût.
Alors quand Mr Réglisse rentre, il lui saute dessus, ne lui laisse pas le temps de retirer ses chaussures et le repousse vers la sortie dans l’espoir d’aller faire une petite balade de l’autre côté, du côté interdit, celui où il ne peut aller seul, sans tenir la main.
Si Mr Réglisse l’appelle pour lui demander de mettre ses sandales, c’est la fête!