C’est comme ça, je suis incapable de faire ma malheureuse... Pourtant, en ce moment, j’aimerais vraiment y arriver. Il faut que je m’entraîne. D’ici 10 jours, il faut que j’ai l’air d’une petite malheureuse. Mais c’est comme ça… Je déteste me plaindre. Il y a tellement pires situations que moi que je trouve toujours injustifié de me plaindre, limite ridicule, une vraie preuve de faiblesse. Je n’aime pas faire pitié, inspirer de la compassion. Non, je suis forte, je garde toujours le sourire.
Tout ça à cause de mon sas de décompression.
Même si le matin, les doudoux m’ont poussé à bout, même s’ils m’ont foutu les nerfs en pelote, une fois seule dans ma voiture avec la radio, je m’apaise. Et même si j’aimerais parfois arriver au boulot avec ma tête des mauvais jours, non, je souris quand même… dès le « Bonjour » ou « Salut » passant mes lèvres.
Et chaque soir, même si je suis exaspérée par ma journée de boulot, même si je suis fatiguée et que tout m’a énervé, il suffit d’entrer dans mon sas de décompression pour que ça aille mieux. Si parfois mon sas de décompression devient un sas de stress à cause de la route, des bouchons, dès que je vois le visage de mes doudoux, un sourire renaît sur mon visage.