Ce matin là, j’étais fière de moi. A 8h38 à peine, nous étions dans la voiture. J’avais l’espoir que les 2 portes d’entrée de l’école maternelle soient encore toutes les 2 grandes ouvertes à notre arrivée.
Sur le chemin menant de la voiture à l’école, soit environ 300 ou 400 mètres, j’ai du mal à évaluer les distances, je marchais à vive allure sur des talons de 5cm, mon max, et portant mon 18kg dans les bras, pour ne pas perdre de temps. La brise fraîche du matin faisait larmoyer mon oeil droit, comme tous les matins. J’aime débuter mes journées avec la tête de la mère de famille désespérée que ses enfants ont déjà réussi à faire pleurer, même si c’est faux. En vrai, je pourrais régler cela en quelques séances d’orthoptie mais je fais au plus vite en réglant mes soucis à coup d’ibuprofene. Ce jour là d’ailleurs, ma mère a tenté de me rendre aveugle en me montrant un album jeunesse gris avec du orange fluo contrastant, sous un néon. Le résultat a été immédiat. Mes yeux n’ont pas supporté et la migraine ophtalmique a été directe.
Enfin, je faisais donc ma marche rapide matinale lestée de 18kg et je franchissais la ligne d’arrivée avec le peloton, heureuse de notre exploit.
Dans la bonne humeur, je notait un C, à côté du prénom du Chichi, pour cantine, pensant déjà à mon resto du midi, puis je checkais l’état du bavoir.
Pendant le câlin interminable de Chichi devant sa classe, je me disais à moi même que certains parents prenaient l’école pour un gala, en observant une petite fille vêtue de sa plus belle robe à volants, parfaitement parfaite pour Noël.
J’entendais encore les pleurs de Chichi quand dans la salle de motricité, j’ai croisé ce monsieur répandant des balles de plastique colorées sur le sol, sous des projecteurs. Je ne savais pas qu’un spectacle était prévu …
Puis, sortant de l’enceinte de l’école, j’ai entendu : Lire la suite de à proposComme un Ouistiti…