19 SEP

Besoin de Câlins

Le matin, quand j’ouvre la porte de la chambre de mon bébé, même si 2 secondes avant, il était entrain de crier « Maman! » sur un ton de désespoir, il m’accueille toujours avec le sourire, un petit doigt pointé vers son doudou ou sa tutute jeté par terre, accompagné d’un « Oh! iléla!« .

Je ne le prends pas tout de suite. Pendant que j’ouvre son store, il tourne un peu en rond dans son lit en baragouinant, en tentant de retirer sa gigoteuse, mais toujours de bonne humeur. Puis si dehors le soleil brille, il baisse la tête. Ça pique les yeux.

Une fois dans mes bras, il prend soin de vérifier s’il a bien récupéré Ratou petit panda roux et sa tutute. Et oui, je n’ai pas eu le cœur de lui imposer qu’ils restent au lit la journée. Je ne l’ai fait pour aucun de mes doudoux et pourtant, à la crèche ou à l’école, ils se pliaient bien à la règle. Il me regarde dans les yeux avec un air malicieux et me sourit.

En sortant de la chambre, il vérifie si Zétoune dort à l’étage ou pas et en descendant les escaliers, là, il pose sa tête au creux de mon cou. C’est le moment tout doux du matin.

J’aime quand il dépose sa tête comme cela sur mon épaule. Quand il boit son biberon ou une pompote dans mes bras, généralement, il devient câlin et incline la tête.

Mais depuis jeudi, depuis qu’il a eu un rappel de vaccin, l’infanrix hexa, pour être exacte, et qu’il est subitement tombé malade, il demande encore plus de câlins et d’attentions…

Les journées sont devenues un peu plus compliquées. Chichi s’est transformé en une espèce de petit pot de super glu toujours collé à moi, pleurnichant constamment des « Maman Maman« , totalement désespéré à mes pieds. Il n’est pas facile de le voir comme ça, si dépendant de moi alors qu’avant, avant les grandes vacances, il savait s’occuper seul.

Maintenant, il me suis partout, veut être sur mes genoux ou dans mes bras. Je pense que sans TiBiscuit et Chupa, il s’ennuie.

Ma patience est mise à dure épreuve. Quand je vois que je n’arrive pas à faire tout ce que j’ai à faire, j’ai du mal à garder mon calme. Ma zénitude me quitte… Je n’arrive pas toujours à abandonner ce que je suis entrain de faire et à me dire « C’est pas grave, je le ferai plus tard« , parce que je ne sais pas quand sera ce « plus tard » ni même combien de temps il durera.

Chichi veut juste des câlins et de l’attention que je ne suis pas toujours disposée à lui offrir. J’aimerai pourtant toujours être cette douce maman prête à le faire rire.

Petit à petit, ça reviendra. Chichi apprendra à nouveau à jouer seul quelque temps.

En attendant, quand ça ne va plus, quand tout ce qu’il veut, c’est être porté et quand même être assis sur mes genoux ne lui convient pas, je sors mon porte-bébé BOBA et j’accroche Chichi dans mon dos. Là, il ne dit plus rien si je suis debout. J’en profite pour faire la vaisselle, passer l’aspirateur. Il joue avec ma chaîne, dans mon cou ou dépose sa tête sur mon dos pour un câlin.

Et quand les grands doudoux s’y mettent en rentrant de l’école, qu’ils sont tous les 3 autour de moi à se plaindre, je n’ai plus qu’une solution. La musique. Un morceau qu’ils aiment bien lancé depuis mon téléphone ou l’ordinateur et tout le monde s’adoucit.

La musique adoucit les mœurs, le portage aussi.

Auteur de l’article : MissBrownie

Je m'appelle Anabel et je suis maman de 3 enfants. Lilloise depuis 1998, je vous raconte mes aventures de famille à la fois douces et piquantes depuis 2008. En 2019, je suis également devenue professeure des écoles. Retrouvez moi également sur Instagram sous les pseudos ana_missbrownie et anabel_en_classe.