01 OCT

La Fin d’un Défi de 30 jours

L’année où j’ai emménagé avec l’Homme, il y a déjà 8 ans de cela, année où je suis donc devenue responsable de son bien être culinaire, le ramadan était en décembre.

En décembre, les journées sont très courtes. C’était une aubaine de faire le ramadan à cette période pour lui. Par contre, pour moi, c’était une source de stress permanent. Chaque jour, le repas devait être prêt à 17 heures. Heureusement, à l’époque, sans enfant, je pouvais arriver très tôt au boulot et par la même occasion partir tôt [16h30]. Mais le stress de ne pas être prête à temps était tout de même là.

Par contre, le ramadan en décembre, c’était une ambiance particulière.

Avouez que souper à 17 heures, encore plus tôt que les petits vieux, à l’heure où la nuit tombe tout juste, ça change les habitudes. La soirée paraissait très longue ! Nous finissions de manger avant même le début de Questions pour un champion!

Même si je ne faisais pas le ramadan, parfois le midi, je grignotais juste un peu, [un yaourt par exemple] pour pouvoir accompagner mon Homme au moment de rompre de jeun.

Cette année, l’ambiance fut bien différente et elle le sera pour beaucoup d’années à venir.

En effet, cette année, la ramadan a débuté le 1 septembre. Ce jour là, le jeun put être rompu vers 20h30. Dur une journée de septembre sans manger ni boire de 5h à 20h30… et encore, en France, il n’a pas fait chaud mais en Tunisie, ma belle famille a eu très chaud. Mais avec ces horaires, je n’ai pas eu le stress que le repas ne soit pas prêt à l’heure. Ça ne changeait pas beaucoup de nos habitudes.

J’étais tout de même stressée à l’idée de sécher sur les idées repas… Devoir faire 1 entrée et un plat chaque jour, ce n’était pas du gâteau non plus.

30 jours , ça me paraissait long, très long le 1er septembre dernier. 30 jours sans faux pas, sans recours aux surgelés, pizza ou macdo: un vrai challenge! Finalement, nous avons mangé beaucoup de bricks au thon ou/et à l’oeuf , parfois de la salade méchouia et à de rare occasion de la chorba, tout cela en guise d’entrée. Les plats principaux restaient plus classiques, mais il y avait tout de même du couscous, de l’ejja, des petits pois ou haricots blancs à la sauce rouge ou des pâtes avec une sauce curcuma /fenouil.

Et pourtant, aujourd’hui, c’est déjà fini! Je n’ai pas vu le temps passé… Sauf peut-être les derniers jours où préparer le repas pour 19h40 en rentrant à 18H30 était tout de même la course, surtout avec des doudoux dans les pattes.

Finalement, les derniers jours étaient les plus durs…

Mais aujourd’hui, c’est la fête de l’Aïd. Fête qui marque la fin du ramadan. Moment de l’année où je ne me sens pas à la hauteur… je culpabilise de ne pas savoir reproduire l’ambiance que mon Homme aimerait retrouver pour combler le manque de sa famille qui est loin. Je n’imagine même pas si je devais passer Noël loin de ma famille. Et pourtant, c’est un peu ce que vit mon Homme à chaque Aïd.

Enfin, je ferai tout de même un bon couscous et pourquoi pas un fondant au chocolat en dessert. Comment ça le fondant au chocolat n’est pas magrebein … et alors? Je préfère ça aux Zelbia!

Aïd Mabrouk à tous les musulmans qui passeront par ici aujourd’hui!

Auteur de l’article : MissBrownie

Je m'appelle Anabel et je suis maman de 3 enfants. Lilloise depuis 1998, je vous raconte mes aventures de famille à la fois douces et piquantes depuis 2008. En 2019, je suis également devenue professeure des écoles. Retrouvez moi également sur Instagram sous les pseudos ana_missbrownie et anabel_en_classe.