
Hier encore, j’écoutais mes collègues de travail discuter des collèges bien souvent privés dans lesquels étaient scolarisés leurs enfants. Attachée à l’école publique (et laïque), le jour où je devrai penser à tout cela me paraissait bien loin, moi, la jeune maman de 24 ans allaitant encore son bébé.
Pourtant aujourd’hui, il est presque trop tard pour y penser. Enfin, si nous souhaitions mettre T-Biscuit dans un établissement privé, il serait presque trop tard. Mais je reste toujours attachée et confiante en l’école publique.
Bien entendu, notre quartier est rattaché à un établissement sur la carte scolaire. Cela devrait éviter les soucis.
Sauf qu’il y a eu une rumeur. La rumeur disait qu’il allait fermer puisqu’un nouveau collège allait ouvrir à quelques rues, mais dans la ville voisine, à Lille .
Sauf que T-Biscuit et Chupa souhaiteraient aller dans le même collège que leurs meilleur(e)s ami(e)s. La ville étant coupée en 2 et leur école primaire étant à la frontière de la séparation, fatalement, les élèves ne vont pas tous dans le même collège selon leur rue d’habitation et les meilleur(e)s ami(e)s n’iront pas dans le même collège.
La rumeur arrangeait tout. Tous les élèves de la ville iraient dans le même collège déjà surchargé avec des classes de 30 élèves voire plus.
T-Biscuit avait déjà visité ce qu’il pensait être son futur collège. Il y avait même mangé et trouvait les repas trop bons. Il adorait tout. Il s’y voyait déjà élève à la rentrée 2015.
Puis la rumeur s’est avérée fausse.









Ce matin là, j’étais fière de moi. A 8h38 à peine, nous étions dans la voiture. J’avais l’espoir que les 2 portes d’entrée de l’école maternelle soient encore toutes les 2 grandes ouvertes à notre arrivée.


